Western évoque le cinéma par rapport au hors-champ. La première partie du spectacle se déroule dans le noir total et confronte le public à ce qui n’entre pas sur un plateau, à ce qui est invisible, à ce qui est juste perçu.
Puis la lumière arrive très lentement...
La partition du spectacle a à voir avec de la chirurgie esthétique, tant elle est tendue et ciselée. La scène est une diligence, les spectateurs en sont les passagers mais les spectres des cow-boys se prennent les pieds dans leurs ombres. Le spectacle joue la crise des images : une hésitation entre un rêve “beauté pur” des grands espaces et un show décadent à l’américaine. Dissimulations, stratégies d’apparitions, storytelling... autant de procédures spectaculaires qui n’ont d’autre issue que l’éclat d’un gros rire grotesque. La conquête de l’Ouest (ou du divertissement) est un prisme qui n’en finit pas de s’auto-alimenter.