IL NE SE PASSE RIEN, a commencé en décembre 2014, avec l’envie de travailler sur cette frontière poreuse entre espace privé et public: le seuil du trottoir. Nous cherchions une rue offrant une perspective de ruelle pavillonnaire de banlieue, pour y poser un cadre et rencontrer les habitants. Dans la rue Jules Michelet, nous avons peu à peu fait connaissance avec leurs habitudes et nous avons écrit avec eux la partition de cette performance décalée autant burlesque qu’étrange. Le banal, l’ordinaire, l’anodin sont rythmés et orchestrés par des micros fictions que nous avons choisies parce qu’elles appartiennent à des manières de vivre, qu’elles reposent sur des détails, peut-être même invisibles.